Saturday, 24 August 2013

Vol de parfum à la Galerie Joyce Yahouda : Anecdotes et faits saillant de l'installation La Divine Tragédie : La Tour

Un projet d'un an, cinq tableaux, six sculptures, une vidéo, quatre performance, des centaines de lectures, de courriels envoyés, d'entretiens avec quelques Orphelins de Duplessis et voilà que la page se tourne sur ma dernière installation, La Divine Tragédie : La Tour.

Voici un survol des anecdotes et des faits saillants survenus en cours d'exposition


Anecdote numéro 1 :
Vol de parfum à la Galerie Joyce Yahouda : Dahlia Noir de Givenchy




Un homme qui me connait mal m'a offert cette eau de toilette, en pensant à mon côté sombre et macabre, peut-être (rappelons que le terme "Dahlia Noir" fait référence au meurtre non élucidé d'Elizabeth Ann Short, assassinée à 22 ans le 15 janvier 1947, femme qu'on surnommait alors le Dahlia noir) mais je supporte très mal les parfums de Givenchy, et ceux de Chanel, d'ailleurs, que je trouve trop lourds et vieillots.

Par contre, la bouteille du Dahlia Noir convenait en tout point comme parure pour mon cadavre - une projection du côté sombre de moi-même, intitulé "Projection macabre".

Toujours est-il que cette bouteille, neuve, de cette eau de toilette (qui pue) qu'on m'avait offerte, est disparue, volée par un(e) anarchiste? adolescent blâsé ? pataphysicien ? entre le 9 février 2013 et le 16 février 2013.

J'ai constaté la disparition de la bouteille lors de la documentation de l'exposition, qui a eu lieu le 16 février.

Pour citer Brassens, "... ce que tu m'as volé, mon vieux, je te le donne" Eh oui, il m'aurait fait plaisir d'offrir cette puanteur - camouflée dans un flacon élégant - à l'intéressé qui me l'a dérobé.   Je ne m'en serais jamais servi, de toutes manières.  J'aurais bien aimé engager le dialogue avec un visiteur inconnu au sujet de ce parfum - trop cher - qui n'en vaut pas la peine.  Comme tant d'autre choses au coût élevé...

Dieu merci, on ne m'a pas volé mon exemplaire du Journal d'Anaïs Nin, dans lequel j'ai surligné, annoté, inscrit tant de mots - personnels- qu'il était devenu, en quelque sorte, mon propre journal.  Une copie achetée dans un bazar à 0,50$, même pas un dollar, mais qui pour moi, valait plus cher que l'eau de toilette la plus sublime.

Céline B. La Terreur, Projection macabre, sculpture, 2013
La bouteille de Dahlia Noir était disposée près du crâne, à la gauche du "cadavre" ci-dessus


Le voleur (ou la voleuse - je reconnais que j'ai une fâcheuse tendance à assumer que les actes criminels sont d'abord et avant tout un phénomène lié aux individus du chromosome Y) a-t-il voulu ajouter à la Divine Tragédie un volet de mystère, un goût de roman policier ?  C'est presque flatteur.

Je répète qu'il m'aurait fait plaisir de donner ce flacon à qui en voulait bien... une fois l'exposition terminée.

Car j'affirme  être en désaccord total avec le geste.  

On ne vole pas un morceau d'installation.  

On ne vole pas un objet à un artiste.

On ne vole pas, tout simplement.

Cette bouteille faisait partie prenante d'une oeuvre d'art. 

Cette bouteille aurait pu avoir été un précieux souvenir sentimental, un objet symbolique cher à mes yeux.

Ce geste est profondément irrespectueux du travail artistique.  C'est très vilain.

Anecdote numéro 2 : 
Hurlement à glacer le sang lors de ma performance en état de transe hypnotique



En ce qui me concerne, lorsque je suis en état d'hypnose, je suis extrêmement détendue mais également particulièrement présente et attentive aux sensations (chaleur, froid, respiration des visiteurs, discussions des visiteurs, etc.).

J'ai donc ressenti, durant cette performance du 2 février 2013, une présence - même si j'avais les yeux fermés.  Cette présence, je l'ai entendue : j'ai entendu les visiteurs s'approcher de moi, respirer, et ils restaient là, longuement, à m'observer.  Puisque certaines personnes désiraient me parler mais n'osaient engager la discussion, puisque je semble dormir lorsque je suis en état de transe, j'ai ouvert les yeux, voulant indiquer qu'un dialogue était possible.

C'est à cet instant que la jeune femme a hurlé, et que j'ai sursauté de surprise...

Je lui ai fait peur, la pauvre, mais sont hurlement - auquel je ne m'attendais pas du tout, m'a également glacé le sang.  J'ai mis un bon 20 minutes à reprendre mon calme afin de pouvoir retomber en transe...

Fait saillant numéro 1 : 
Visiteurs de marque


Outre les nombreux amis chers et parents qui sont venus visiter l'exposition, notons des artistes célébrissimes dont l'exquis Denis Rousseau, le spirituel Georges Audet, la merveilleuse Julie Tremble, les illustres Cozic, l'élégant Fabrizio Perozzi, le farfelu Thierry Marceau, le Grand François Morelli, la passionnée Mance Lanctôt, l'aimable Massimo Guerrera, le charmeur Pascal Dufaux, la journaliste Isa Tousignant... la liste est longue, pardonnez les oublis.

Toutefois, la visite la plus honorifique pour moi fut, sans contredit, la visite tout à fait inattendue et exceptionnelle de ma grand-mère, Marthe, 94 ans, véritable carte de mode s'il en est une, qui a osé vaincre des froids sibériens afin de visiter l'exposition.


Avec ma grand-mère et ma fille, toutes deux vêtues d'imprimés à motif de léopard...

Faits saillant numéro 2 :
Couverture médiatique


Je redonne les liens des articles parus sur l'exposition, ainsi que l'entrevue radiophonique In Situ avec Chantal L'Heureux.



2013 • Alexandra, Milly. "La Divine Tragédie de Céline B. La Terreur, entre féminité et drame iconique". Blog : Querelles. 11-02-2013.
2013 • Pekoe, Antoine. "La divine Terreur". Blog : Merci pour cette émotion, 28-01-2013.
RADIO
L'Heureux, Chantal. "Entrevue avec Céline B. La Terreur". In Situ, CIBL, 101,5 FM, 10-02-2013.


Fait saillant numéro 3 :
L'Oeuvre "Céline B. de la Sainte Terreur, Protectrice des Femmes" est vendue à un collectionneur privé


" Ce qui m’a captivé et intrigué, c’est la vision noire, dangereuse ou du moins éphémère de la féminité qui semble avoir inspiré l’artiste. En créant ses œuvres à partir de bijoux, d’os, de dents, de fleurs fanées, de coffres et de miroirs, La Terreur utilise une panoplie d’objets symbolisant la finitude de l’être humain, sa mort, sa vanité. Sur son blogue, dans un message en lien avec cette exposition, l’artiste explique sa relation ambigüe avec la beauté physique et parle de celle-ci comme d’une beauté «très fragile, qui ne dure pas». Un message fort qui donne à l’exposition une atmosphère envoutante presque palpable, remplie des réflexions de l’artiste autour de l’idée du jardin secret de la femme, ses fantaisies, ses craintes et sa sensibilité. 
Coup de coeur pour les toiles de grand format à l’encadrement massif et atypique. Je pense à 
un autoportrait (Protectrice des Femmes, 2012) où La Terreur se dépeint armée, rasée et en robe blanche tenant un nourrisson, où on peut lire une inscription proclamant l’artiste comme protectrice des filles-mères et des orphelins. Une belle réinterpréation du rôle du cadre ornementé dans la mise en scène du portrait. "

- Extrait de : Alexandra Milly : 

La Divine Tragédie de Céline B. La Terreur, entre féminité et drame iconique










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