Tuesday 27 November 2012

25 novembre : Journée Internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes

Agence QMI

Publié le 25 novembre 2012

12 jours d'action pour l'élimination de la violence envers les femmes


Des représentantes de groupes féministes ont brossé dimanche un portrait désolant et alarmant de la violence faite aux femmes, rappelant que le problème est loin d'être résolu au Québec.

Comme chaque année, des organisations féministes on lancé les 12 journées d'action pour l'élimination de la violence envers les femmes, campagne qui se déroule du 25 novembre (Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes) au 6 décembre. Commémorant la tuerie de 1989 à l'école Polytechnique, cette date est désormais journée de deuil national.

Évoquant ce triste anniversaire, mais aussi des tragédies plus récentes, comme l'affaire Shafia, Alexa Conradi, présidente de la Fédération des femmes du Québec, a insisté sur le fait que la violence faite aux femmes demeure un problème d'actualité au Québec.

«On entend souvent dire que la violence envers les femmes est chose du passé, a-t-elle dit. Mais alors, comment explique-t-on qu'en 2012, au Québec, un organisme d'intervention comme SOS Violence conjugale reçoit encore plus de 25 000 demandes d'aide par année?»

Les cas de violence contre les femmes prennent plusieurs formes au Québec selon les porte-parole.

Par exemple, Vivian Michel, représentante de Femmes autochtones du Québec a rappelé les nombreux cas irrésolus de femmes autochtones disparues.

De son côté, Yasmina Chouakri, de la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes, a évoqué le manque de ressources disponibles pour ces femmes issues de l'étranger et qui, souvent, restent isolées dans leur communauté.

Enfin, les cas de violence sexuelle restent un enjeu majeur dans la province, selon ce qu'a affirmé Manon Monastesse, porte-parole de la Fédération de ressources d'hébergement pour femmes violentées et en difficulté du Québec.

«Tant que cette violence envers les femmes, commise parce qu'elles sont femmes, existera, tout concept d'égalité entre les sexes ne reste qu'une illusion», a affirmé Rosa Pires, porte-parole du Regroupement québécois des Centre d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel.

Pendant deux semaines, ces femmes engagées tenteront de sensibiliser les Québécois à cette problématique. Elles viseront particulièrement des préjugés et des comportements qui font encore des ravages au sein de la société québécoise.

«Les femmes sont victimes de violence pour plusieurs raisons, a dit Mme Conradi. Souvent, on ne les croit pas. On pardonne beaucoup aux hommes violents. Aussi, les femmes gardent trop le silence. Enfin, on propage encore des stéréotypes sexistes et racistes.»

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