En 2011, lorsque j'ai eu la chance de travailler avec le galeriste Jean-François Meyer à Marseille, il m'a dit :
" Pour devenir un grand artiste, il faut avoir avec soi une grande galerie, un grand commissaire et un grand musée".
À ceci, j'ajouterais : beaucoup, beaucoup de couverture médiatique.
Nous en sommes là.
Sans couverture médiatique, en 2016, personne n'existe. Et la couverture se fait rare. Surtout dans le milieu des arts visuels. Les articles dans les journaux, les entrevues à la radio couvrent une fraction de la production qu'on présente, et c'est normal, jusqu'à un certain point. De plus, n'oublions pas qu'il y a beaucoup d'appelés et peu d'élus. Au Québec, il y a plusieurs excellents artistes. Des artistes qui s'engagent intensément afin de produire un travail significatif, un travail riche de sens, qui se déploie de plus en plus aux quatre coins du monde afin de faire rayonner la culture d'ici.
Pour nous, artistes du milieu des arts visuels, une entrevue vidéo de 15 minutes d'aussi grande qualité que celle de ratsdeville à Montréal, dans laquelle une fenêtre est ouverte sur notre manière de recréer le monde, est un présent inestimable, une reconnaissance rare et précieuse.
C'est pourquoi je tiens à souligner l'importance, pour le milieu des arts visuels, du projet du blogueur indépendant et artiste Éric Bolduc, (dont le blogue ratsdeville célébrera ses 10 ans d'activités cette année), qui a été approché par le producteur Guillaume Couture.
Voici comment le producteur, Guillaume Couture, m'explique sa vision du projet :
" Le blogue ratsdeville est avant tout une vitrine sur l'actualité en arts visuels et le fait de produire et de diffuser des capsules nous permet de mieux comprendre le travail des artistes, et surtout, de comprendre les démarches qui sont le moteur des créateurs.
J'ai donc voulu offrir cette vitrine sur l'art et permettre au plus grand nombre de gens de mieux comprendre le travail des artistes en arts visuels - travail qui reste souvent dans l'ombre. Nous avons un diffuseur d'exception avec Bell grâce à leur plate-forme Fibe qui permet aux abonnés de voir sur demande le contenu des capsules. "
Et Éric Bolduc me confie :
"Avec Guillaume, nous avons élaboré le concept de la série très simplement : il s'agissait de faire des entrevues avec les artistes, au sujet de leur pratique, dans leur studio, pour montrer ces endroits qui demeurent secrets, habituellement. Il s'agit donc d'un genre de recherche anthropologique, en quelque sorte.
Face à ce projet, je ne me positionne ni comme critique, ni comme commissaire, ni même comme expert. Je suis simplement concepteur et animateur dans cette intiative. Plus précisément, je fais avec cette série un travail de diffusion et de vulgarisation scientifique."
Je remercie les membres de l'équipe d'Arcade studio transmédia et celle de Bell Local. Ce projet a été l'occasion de faire de belles rencontres dont je me souviendrai longtemps.
Donc, pour tous ceux qui me suivent, vous pouvez désormais avoir un élégant résumé - non dépourvu d'humour - de mon travail en quelques 17 minutes... Encore merci pour ce véritable cadeau.
Visionnez l'entrevue sur YouTube :
Céline B. La Terreur : performance à la Galerie Joyce Yahouda, 2013
Gracieuseté de la Galerie Joyce Yahouda
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