C'est avec indignation que j'ai lu le document en question, réponse à une Xe demande des Orphelins à ce que soit ouvert le dossier et afin qu'une enquête digne de ce nom soit effectuée pour que la lumière soit enfin faite et que justice soit rendue face aux atrocités vécues par les Orphelins et Orphelines de Duplessis.
Dans cette lettre, daté du 23 octobre 2015, on répète froidement à Monsieur Landry que le Le Directeur des poursuites criminelles et pénales se refuse toujours à ouvrir le dossier :
"En ce qui a trait aux plaintes relatives aux Orphelins et Orphelines de Duplessis traitées à l'époque par la Direction générale des affaires criminelles et pénales du Ministère de la Justice en 1995, dont copies de certains documents sont joints à votre demande, le Procureur général d'alors avait exprimé très clairement qu'aucune accusation ne pouvait être portée. Cette annonce avait été faite à la suite d'une analyse de chacune des plaintes qui s'était échelonnée sur plusieurs mois et a été menée par des substituts du procureur général expérimentés. Les motifs du rejet étaient de divers ordres. En résumé, les décisions dans ces cas ont été prises soit parce que leur identification n'avait pu être faite par les victimes, soit parce que les plaintes des infractions dont le délai de poursuite (6 mois) était expiré. Certaines de ces décisions s'expliquent également par le fait qu'il y avait insuffisance de preuve, que les personnes suspectées étaient incapables d'assurer leur défense ou enfin, qu'elles ne pouvaient être localisées.
À la lecture des documents que vous nous avez fourni, ce dossier est clos et aucun fait nouveau ne justifie cette demande de révision."
Et ceci, sur un total de plus de vingt-deux mille (22 000) pages de dépositions de victimes. Des milliers de personnes qui racontent la même histoire, relatent les mêmes fait, décrivent les mêmes circonstances, événements traumatisant, les mêmes moyens de torture et d'abus de toute sorte. Mais aucune preuve n'a pu être établie, personne ne peut être tenu responsable.
Voici le commentaire de Tony Doussot face à cette réponse :
"Cette fois, c'est le Directeur des poursuites criminelles et pénales qui nous raconte n'importe quoi.
Les agressions sexuelles répétitives sur des mineurs doivent être prises avec plus de sérieux.
Le rôle du DPCP n'est certainement pas de protéger les criminelles infiltrés dans les églises du Québec.
Avec 22.000 pages d’enquêtes de la Sûreté du Québec, il y a facilement de quoi poursuivre tous les complices de crimes d'agressions sexuelles, hier comme aujourd'hui.
Ne manque que la volonté politique."
En ce qui me concerne, je suis trouve que la réponse du Directeur des poursuites criminelles et pénales est tout à fait scandaleuse et témoigne de la mauvaise volonté et de la corruption du Gouvernement dans le dossier des Orphelins et Orphelines de Duplessis.
Je leur réitère mon soutien et je me joins à eux dans leur combat pour la justice et la reconnaissance.
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