Friday, 10 May 2013
Actualités féministes - printemps 2013
Voici ma compilation d'articles lus dans les journaux dernièrement, concernant la condition féminine :
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21 avril 2013
Inde: une fillette de 5 ans violée et mutilée dans un état stable
Agence France-Presse
NEW DELHI
Une fillette de 5 ans violée et mutilée à New Delhi par un homme d'une vingtaine d'années se trouvait dans un état stable dimanche alors que des manifestants dénonçaient l'inaction de la police dans un pays traumatisé par la mort d'une étudiante après un viol collectif fin décembre.
La petite victime est soignée dans le meilleur hôpital public de la capitale fédérale indienne pour de graves blessures internes subies pendant sa séquestration par un voisin de 22 ans, employé dans un atelier de confection, arrêté samedi.
«Elle est dans un état stable et elle montre ses signes d'amélioration», a déclaré à l'AFP le médecin en chef de l'hôpital, D.K. Sharma. «Elle est consciente et parle à ses parents, aux médecins et aux infirmières et on peut dire que ses jours ne sont plus en danger», a-t-il ajouté.
Le médecin a précisé un peu plus tard que l'enfant avait été «grièvement blessée». «Elle est sans doute trop jeune pour comprendre la gravité de son état».
Les journaux indiens faisaient dimanche la Une de son martyre et des manifestations. «Delhi en colère sort dans la rue», titrait leSunday Pioneer au moment où une foule se rassemblait devant le principal poste de police de la ville, selon un photographe de l'AFP.
Le suspect, Manoj Kumar, serait locataire dans l'immeuble où vit l'enfant, selon la presse. Après avoir enlevé sa petite victime lundi, l'avoir retenue pendant 40 heures, violée et torturée, il a été appréhendé après s'être réfugié chez ses beaux-parents dans l'État du Bihar (est).
Le premier ministre Manmohan Singh a dénoncé «une agression cruelle» qui nous «rappelle le besoin de travailler collectivement pour éradiquer cette sorte de perversion de notre société».
L'Inde a entamé un examen de conscience après la mort d'une étudiante de 23 ans le 29 décembre, treize jours après avoir été violée et battue par six hommes dans un autobus de la capitale.
La nature particulièrement sauvage de l'agression a profondément choqué le pays et a suscité un débat sur les violences faites aux femmes et sur l'apathie de la police et de la justice face aux auteurs.
Manmohan Singh a demandé aux autorités compétentes «de faire preuve de considération et de sensibilité face à l'anxiété publique» générée par ces faits tout en défendant son bilan: «notre gouvernement a agi promptement en renforçant la loi pour permettre de mieux combattre les violences contre les femmes».
Le Code pénal punit désormais d'un minimum de 20 ans d'emprisonnement le viol en réunion, passible de la réclusion à perpétuité.
En cas de décès de la victime, les auteurs encourent la peine de mort.
Depuis le viol collectif de décembre, les femmes osent davantage porter plainte, selon les ONG.
La police de New Delhi a enregistré un bond de 148% des affaires de viol entre le 1er janvier et le 24 mars par rapport à l'an dernier, et une hausse de 600% des affaires d'agressions sexuelles du 1er janvier au 3 avril.
Le procès des auteurs présumés de ce viol se poursuit devant un tribunal spécial. L'un des cinq adultes suspects a été retrouvé mort dans sa cellule le mois dernier, vraisemblablement après s'être pendu. Le sixième suspect, 17 ans, est jugé par une instance pour mineurs.
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22 avril 2013
Viol d'une fillette en Inde: un deuxième suspect est arrêté par la police
Associated Press
New Delhi — Un deuxième suspect a été arrêté lundi en lien avec le viol d'une fillette de cinq ans qui aurait ensuite été abandonnée pendant deux jours dans une pièce fermée à clé à New Delhi.
L'homme de 19 ans, Pradeep Kumar, a été épinglé lundi dans l'État oriental de Bihar, à environ 1000 kilomètres de New Delhi, et était en voie d'être transféré vers la capitale indienne, selon ce qu'a indiqué la police.
Ce sont des informations fournies par le premier suspect, Manoj Kumar, qui ont mené à l'arrestation du deuxième homme. Kumar est un nom de famille courant en Inde et les deux individus ne sont pas parents.
Les deux hommes sont accusés d'avoir enlevé, violé et tenté de tuer la petite fille, qui a été portée disparue le 15 avril et retrouvée deux jours plus tard par des voisins qui l'avaient entendue pleurer dans une pièce située dans le même immeuble où elle vivait avec ses parents.
La fillette était seule au moment où elle a été retrouvée, ce qui porte à croire qu'elle a été laissée pour morte, selon les autorités policières.
Un porte-parole médical a indiqué lundi que l'enfant va beaucoup mieux et que ses blessures commencent à guérir.
L'événement a suscité l'indignation au pays, quatre mois après que le pays eut été secoué par le viol collectif fatal d'une jeune femme et un mois après le viol d'une Suissesse qui faisait le tour de l'État du Madhya Pradesh à vélo en compagnie de son époux.
Des manifestations ont eu lieu lundi, pour une troisième journée consécutive. Une centaine de femmes ont notamment manifesté devant le parlement de New Delhi pour dénoncer les policiers qui auraient refusé d'agir après avoir été informés de la disparition de l'enfant par ses parents.
Le commissaire de la police de New Delhi, Neeraj Kumar, a admis lundi que des erreurs ont été commises. Il a aussi annoncé la suspension du commandant du commissariat local et de son adjoint.
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01 mai 2013
Turquie: le rouge à lèvre banni pour les hôtesses
Agence France-Presse
Ankara
La compagnie nationale turque Turkish Airlines (THY) a décidé d'interdire à ses hôtesses le rouge à lèvres de couleurs vives, rouges ou roses, une mesure qui provoque une nouvelle polémique en Turquie où le gouvernement islamo-conservateur est soupçonné d'islamiser la société, rapporte mercredi la presse.
Cette mesure qui fait partie du nouveau code esthétique pour les hôtesses de l'air de la première compagnie aérienne turque, a provoqué l'indignation des laïcs.
Pour protester, de nombreuses femmes ont posté leurs photographies avec leurs lèvres teintes en rouge sur les réseaux sociaux.
«Cette mesure est un acte de perversion, comment le définir autrement?», a déclaré le vice-président du CHP, le principal parti d'opposition, Gürsel Tekin.
THY s'est justifié mardi soir dans un communiqué, affirmant qu'«un maquillage simple, soigné et dans les tons pastel est préférable pour le personnel travaillant dans le secteur des services».
Au cours des derniers mois, d'autres mesures internes de THY, une compagnie en plein essor dont 49% du capital appartient à l'État turc, ont suscité des réactions controversées des milieux laïques, notamment l'interdiction de servir de l'alcool, banni par l'islam, sur les vols intérieurs.
Et en février, les images du nouvel uniforme choisi par THY pour habiller son personnel naviguant avaient fait débat, certains les trouvant trop conservateurs et néoottomans.
Le projet avait ensuite été partiellement abandonné.
Le premier ministre Recep Tayyip Erdogan, un musulman pieux, et son Parti de la justice et du développement (AKP), issu de la mouvance islamiste, sont souvent accusés par les milieux laïques de vouloir islamiser la Turquie en catimini.
Des mesures restreignant localement la consommation d'alcool donnent régulièrement lieu à des polémiques.
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8 mai 2013
Cleveland : les trois femmes vivaient dans des conditions "épouvantables au mieux"
Le Monde.fr avec AFP
Pourquoi ? Comment ? Les Etats-uniens étaient sous le choc mardi quand ils ont pris connaissance du calvaire de trois jeunes femmes disparues depuis une dizaine d'années, à Cleveland dans l'Ohio (Nord), qui ont recouvré la liberté grâce à un voisin. Après la stupéfiante découverte, la police a arrêté trois frères, Ariel, Onil et Pedro Castro, âgés respectivement de 52, 50 et 54 ans, soupçonnés de séquestration. Ariel Castro serait le propriétaire de la maison, tandis que ses deux frères habiteraient ailleurs.
Mercredi, les trois frères étaient interrogés par la police et devaient être présentés à un juge en vue de leur inculpation. "Ils parlent", a simplement indiqué le chef de la police locale, Michael McGrath, sur la chaîne de télévision NBC.
Comment Amanda Berry, 27 ans, Gina DeJesus, 23 ans, et Michelle Knight, 32 ans, ont-elles pu passer respectivement dix, neuf et onze ans en captivité dans le domicile d'Ariel Castro, sans éveiller les soupçons du voisinage et des enquêteurs ? Comment Amanda Berry a-t-elle pu, pendant sa détention, donner naissance à une fille, Jocelyn, aujourd'hui âgée de 6 ans ?
UNE DES OTAGES DE RETOUR DANS SA FAMILLE, 10 ANS APRÈS
La police a donné quelques premiers éléments de réponses, mercredi, sur leurs conditions de détention. "Nous avons la confirmation qu'elles étaient attachées et nous avons retrouvé des chaînes et des cordes dans le couloir", a déclaré Michael McGrath. Selon lui, les captives n'étaient autorisées que "très rarement" à sortirdehors : "Elles étaient relâchées dans l'arrière-cour de temps en temps je pense."Leurs conditions ont été décrites comme "épouvantables au mieux" par un autre agent de police, cité par la presse. "Elles n'avaient pas la possibilité decommuniquer avec d'autres personnes que l'enfant et le suspect."
Michael McGrath n'a pas confirmé des informations de presse selon lesquelles les jeunes femmes seraient tombées enceinte à plusieurs reprises – la télévision locale WKYC-TV a parlé de cinq grossesses qui auraient été interrompues de force par les suspects. "L'équipe d'enquêteurs, constituée d'agents du FBI et d'officiers de la police de Cleveland, recueille le témoignage des victimes depuis mardi et va continuer aujourd'hui", a simplement expliqué le chef de la police de Cleveland. La fille d'Amanda Berry, Jocelyn, "a l'air en forme, heureuse, en bonne santé, et elle a mangé une glace la nuit dernière", a raconté sur ABC le chef adjoint de la police locale. Amanda Berry, elle, est revenue dans sa famille à Cleveland, en compagnie de sa fille.
COMPORTEMENTS SUSPECTS SIGNALÉS À LA POLICE
En attendant d'autres éléments de l'enquête, la presse américaine a passé au crible les liens entre les frères Castro et leur voisinage. Selon les premières informations divulguées par USA Today, trois riverains auraient appelé la police entre 2011 et 2012 pour signaler des comportements suspects, et plus particulièrement la présence de femmes à quatre pattes tenues en laisse dans lejardin d'Ariel Castro.
Des voisins rapportent également que l'ancien chauffeur de bus rapportait de très grandes quantités de nourriture chez lui, alors qu'il était supposé vivre seul. Un des riverains dit encore avoir appelé la police après avoir vu une femme martelerune fenêtre du 2207, avenue Seymour. Le New York Times et les journaux locauxrapportent des témoignages similaires.
UNE AUTRE SÉQUESTRATION DANS LE MÊME QUARTIER EN 2009
Pourtant, un porte-parole de la police de Cleveland a assuré sur CNN n'avoirjamais reçu d'appel concernant M. Castro. La police dit n'être intervenue qu'à deux reprises auprès de la demeure, sans lien avec les enlèvements : en mars 2000, pour une bagarre dans la rue, et en janvier 2004, au sujet d'Ariel Castro, alors chauffeur de bus scolaire, qui avait oublié un enfant dans un bus. La police avait alors frappé à la porte du domicile, sans obtenir de réponse. Mais elle n'avait pas trouvé motif à délit.
Le rôle de la police a également été évoqué par la chaîne de télévision, qui rappelle qu'un autre fait sordide avait eu lieu dans le même quartier de Cleveland en 2009. Onze corps y avaient été retrouvés dans la propriété d'Anthony Sowell, surnommée "la maison des horreurs". Ancien prisonnier pour tentative de viol, il avait enlevé puis assassiné onze prostituées afro-américaines âgées d'une quarantaine d'années et droguées vivant dans le quartier.
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10 mai .2013
Cleveland : Ariel Castro pourrait être poursuivi pour meurtre
Le Monde.fr avec AFP
Un procureur américain a estimé, jeudi 9 mai, qu'Ariel Castro, inculpé pour la séquestration et le viol de trois jeunes femmes pendant dix ans dans l'Ohio, avait commis un meurtre en interrompant des grossesses, et pourrait à ce titre encourirla peine de mort. "Le comté va requérir des charges pour chaque acte d'agression sexuelle et de tentative de meurtre, et pour chaque acte de meurtre aggravé qu'il a commis en interrompant des grossesses", a déclaré Timothy McGinty, le procureur du comté de Cuyahoga, dont fait partie Cleveland où ont eu lieu les faits. Les autorités n'avaient pas confirmé jusqu'à présent les informations de presse selon lesquelles Ariel Castro aurait contraint les jeunes captives à avorter.
Plus tôt dans la journée, Ariel Castro, chauffeur de bus de 52 ans, avait brièvement comparu menotté dans un tribunal de Cleveland. Il a été inculpé mercredi de viols et de quatre séquestrations : celle d'Amanda Berry et de sa fille de 6 ans née en captivité, de Gina DeJesus et de Michelle Knight, toutes libérées lundi soir grâce à l'aide d'un voisin. Lors de cette audience de quelques minutes, le tribunal a établi une caution de 2 millions de dollars pour chacun des quatre cas, soit 8 millions de dollars au total, s'assurant ainsi du maintien en détention du suspect. Selon son avocate, commise d'office, il devrait être placé sous surveillance particulière pour éviter toute tentative de suicide. Aucune charge en revanche n'a été retenue contre ses deux frères, Pedro (54 ans) et Onil (50 ans), interpellés en même temps que lui.
Le procureur McGinty a précisé que les enquêteurs continuaient à interroger les victimes et à examiner la "maison de l'horreur" où elles étaient retenues, et qu'à l'issue de cette enquête il s'attendait à ce que des charges encore aggravées soient requises.
Selon la télévision locale WOIO, la police aurait découvert une note au domicile d'Ariel Castro sur laquelle était écrit : "Je suis un prédateur sexuel. J'ai besoin d'aide." Dans une apparente référence aux victimes, la note disait : "Elles sont ici contre leur volonté parce qu'elles ont commis l'erreur de monter dans la voiture d'un total étranger." "Je ne sais pas pourquoi j'en cherche une autre, j'en ai déjà deux." La police de Cleveland est restée évasive sur la teneur des notes retrouvées en fouillant la maison. "Je ne peux pas parler de la découverte d'une preuve, il y en a plus de deux cents qui ont été recueillies dans la maison deSeymour Avenue, toutes vont être étudiées", a déclaré le chef adjoint, Ed Tomba.
Vu par son entourage comme un homme affable et sympathique, Ariel Castro avait pourtant tout du bon voisin : il aimait emmener des jeunes du quartier faire un tour sur sa moto, jouait de la basse dans des groupes de salsa, et se mêlait au voisinage lors de barbecues. Il participait même aux événements menés pourretrouver les filles disparues, comme des marches en leur honneur ou des distributions de tracts.
Pourtant, des éléments auraient pu éveiller les soupçons . Après la mort de son père en 2004, année de la disparition de Gina (soit un an après celle d'Amanda et deux après celle de Michelle), Ariel Castro se serait isolé, selon son oncle Julio. Son voisin, Israel Lugo, remarque aussi des "bizarreries" : les volets de la façade du 2207, avenue Seymour restent constamment fermés, et M. Castro ne rentre chez lui que par la porte de derrière. On voyait parfois son frère lui rendre visite. Et lui-même sortait parfois avec une petite fille – dont on n'a jamais vu la mère.
Ariel Castro avait aussi un passé violent. En 2005, son ex-femme porte plainte contre lui, l'accusant d'avoir "souvent enlevé" leurs deux filles et de les avoir"empêchées d'être avec [leur] mère". Les documents judiciaires indiquent en outre que Grimilda Figueroa, décédée l'an dernier, avait eu deux fois le nez brisé, des côtes cassées, les épaules luxées, et qu'elle avait demandé au juge "d'empêcher[Castro] de menacer de la tuer".
Sa fille, Emily Castro, purge une peine de vingt-cinq ans dans une prison de l'Indiana pour avoir essayé d'égorger son bébé de 11 mois, contrariée par le déménagement de son petit ami. Elle souffrirait de déficience mentale selon ses avocats. Une cousine d'Ariel Castro a demandé de ne pas "juger" le reste de lafamille : "Ses actes ne sont pas ceux de cette famille."
Ce que l'on sait des conditions de détention
Les informations restent encore largement partielles sur les conditions de détention des jeunes femmes ces dix dernières années. Pour la première fois, le procureur Mc Ginty a souligné jeudi que la demeure de ce quartier ouvrier de Cleveland était une véritable "chambre des torture et une prison personnelle au cœur de notre ville", soulignant que les violences subies par les victimes"dépassaient l'entendement". Des chaînes et des cordes ont d'ores et déjà été trouvées dans la maison d'Ariel Castro, qu'elles n'ont jamais quittée au cours de leur détention.
Le chef de la police locale a par ailleurs précisé que "les jeunes femmes n'étaient pas dans la même pièce, mais elles se connaissaient et savaient que les autres étaient là". Selon CNN, qui cite une source policière, c'est même Michelle Knight qui aurait aidé Amanda Berry à accoucher de sa fille, sur ordre d'Ariel Castro. Le bébé est né dans une bassine en plastique pour conserver le liquide amniotique, et ne respirait pas à sa naissance. Paniqué, Ariel Castro aurait dit "si le bébé meurt, je vais vous tuer", avant que l'enfant ne commence à respirer.
Michelle Knight a par ailleurs raconté aux policiers qu'elle était tombée enceinte"au moins cinq fois" durant ses presque douze ans de captivité, selon CBS News."Ariel Castro lui a fait perdre le bébé", selon le rapport de police qui fait référence au moins à une grossesse. "Il l'a affamée pendant au moins deux semaines et lui a donné des coups dans le ventre jusqu'à ce qu'elle fasse une fausse-couche", selon CBS.
Ariel Castro aurait également régulièrement "testé" les jeunes femmes en prétendant partir, selon CNN. Il retournait soudainement au 2207 de l'avenue Seymour, et si l'une d'elles avait bougé, il la violentait. Un conditionnement qui aurait entraîné le lavage de cerveau de Michelle Knight et Gina DeJesus : les femmes ne se sont pas immédiatement enfuies lorsque Amanda Berry s'est échappée. Toujours selon CNN, les victimes regardaient les journaux télévisés où elles ont pu voir leur entourage organiser des battues pour les retrouver.
La police montrée du doigt
La police aurait-elle pu agir plus tôt ? C'est la question que se pose l'opinion publique américaine, alors qu'un nombre croissant de témoins rapportent qu'ils auraient alerté les autorités à plusieurs occasions. Sur le blog de la mairie, Your Community, la plupart des messages sont édifiants : "Eh, la police, réveille-toi" ;"Et le FBI, il n'a rien à dire ?" "Nous n'avons aucune trace d'appels de cet ordre ces dix dernières années", a répondu un porte-parole. Une enquête interne sur les quinze dernières années a été lancée, pour déceler si un appel probant a pu être négligé.
Le maire démocrate de Cleveland, Frank Johnson, a aussi récusé les soupçons de négligence : "Ni voisin, ni passant, ni témoin, ni quiconque d'autre n'a jamais fourni une indication sur ce qui se passait à l'intérieur de cette maison." Les psychiatres sont les rares à se porter à la rescousse de la police. Comment déceler un "pervers" dont l'attitude consiste précisément à gagner la confiance de ses interlocuteurs grâce à une insaisissable normalité ?
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8 mai 2013
L'armée de RDC accusée de viols massifs au Nord-Kivu
Le Monde.fr avec Reuters
Les Nations unies accusent, dans un rapport publié mercredi 8 mai, l'armée de la République démocratique du Congo (RDC) d'avoir violé au moins 97 femmes et 33 filles, dont certaines âgées de six ans, au Nord-Kivu lors de leur débandade fin novembre-début décembre 2012 face aux rebelles du M23. Ce rapport, qui précise que la majorité des exactions ont eu lieu à Minova sur une période de deux jours, est l'œuvre du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'homme en RDC, qui fait partie de la Mission de stabilisation dans le pays (Monusco).
"Les soldats des Forces armées de RDC (FARDC) pénétraient dans les foyers, généralement en groupes de trois à six, et après avoir menacé les habitants, pillaient tout ce qu'ils pouvaient trouver. (...) Un ou deux soldats s'en allaient avec leur butin et un autre au moins faisait le guet pendant que le restant des FARDC violaient les femmes et les filles dans la maison", affirme le document, qui se base sur plus de 350 témoignages. "La plupart des victimes étaient violées par plus d'un soldat".
Le gouvernement de Kinshasa a fait savoir, par l'intermédiaire de son porte-parole, Lambert Mende, qu'il était résolu à punir les coupables. "Des réformes sont en cours au sein de l'institution militaire et nous prenons aussi des mesures très sévères contre ceux qui ont été impliqués, directement ou indirectement", a-t-il assuré.
D'après le rapport de l'ONU, 12 officiers supérieurs, dont les commandants et leurs adjoints des 41e et 391e bataillons, ont été suspendus après les événements de Minova. Ces gradés ont été mis à la disposition des autorités judiciaires militaires. Le 391e bataillon de l'armée congolaise avait été formé par les Etats-Unis en 2010 pour devenir "un modèle pour la réforme à venir des FARDC", a précisé sur son site internet le Commandement américain pour l'Afrique (Africom, basé à Francfort).
Le document de l'ONU fait aussi état de pillages à grande échelle, d'au moins onze exécutions arbitraires et de 59 cas de violences sexuelles commis par les insurgés du M23 lors de leur occupation des villes de Goma et de Saké, au Nord-Kivu. "Les victimes, essentiellement les femmes des militaires des FARDC qui avaient fuit devant l'avance du M23, ont été violées"."Les auteurs de ces crimes doivent savoir qu'ils seront poursuivis. (...) Les violences sexuelles décrites dans le présent rapport sont particulièrement effroyables, tant par leur ampleur que par leur caractère systématique", a commenté la juriste sud-africaine Navi Pillay, Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme.
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18 décembre 2012
RDC : 126 femmes violées, neuf soldats arrêtés
Radio-Canada
Au moins 126 femmes ont été violées dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) lorsque des soldats de l'armée congolaise ont fui l'avancée des rebelles du M23, en novembre.
Le porte-parole de l'ONU, Martin Nesirky, a indiqué qu'une enquête de la Mission de l'ONU en RDC (MONUSCO), avait permis de confirmer au moins 126 viols et deux meurtres.
Neuf soldats des forces gouvernementales ont été arrêtés, deux pour viols et sept pour pillage.
M. Nesirky a précisé que les autorités militaires congolaises enquêtaient sur ces exactions avec le soutien de la MONUSCO, qui a informé le vice-premier ministre et le ministre congolais de la Défense de ces « résultats préliminaires ». Le porte-parole a souligné que l'ONU réviserait le soutien qu'elle fournit aux unités auxquelles appartiennent les soldats arrêtés.
Les exactions ont été commises entre le 20 et le 30 novembre dans la région de Minova, près de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, lorsque les rebelles du M23 ont pris la ville, après en avoir chassé les forces armées congolaises.
Les rebelles se sont retirés de Goma à la fin du mois de novembre, en réponse à la demande de cinq États de l'Afrique des Grands Lacs.
Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) estime que près de 400 femmes et filles auraient été victimes de violences sexuelles lors des récentes hostilités.
Les organisations de défense des droits de l'homme dénoncent depuis des années les exactions commises contre les femmes en RDC, où on recense une moyenne de 14 viols par jour. Le tiers de ces viols sont commis dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu.
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