Wednesday 26 October 2011

Dossier : implants mammaires

Je retranscris ces articles rédigés par la journaliste Isabelle Maher pour référence future : 



Blindés contre les poursuites
ISABELLE MAHER
26/10/2011 08h36 
Les porteuses d'implants mammaires aujourd'hui ne pourront plus dire qu'elles n'ont pas été informées des risques. En mettant à leur disposition des mises en garde plus détaillées, les fabricants d'implants mammaires se sont blindés contre d'éventuelles poursuites.
Yves Lauzon est l'avocat qui a représenté 5 000 Québécoises qui en 1993 ont intenté un recours collectif contre des fabricants d'implants mammaires Dow Corning et Baxter.
«Parmi ces femmes il y avait des juges, des escortes, des mères de famille, des danseuses nues. Les implants mammaires ça concerne les femmes de toutes les classes sociales», affirme Me Lauzon.
L'avocat a écouté des centaines de femmes raconter toutes les complications qu'ont entraînées leurs implants mammaires au gel de silicone. Ce fut l'un des dossiers les plus marquants de sa carrière, confie-t-il. «Ces femmes avaient des problèmes d'asymétrie mammaire, de durcissement du sein, des bosses, des cicatrices qui ne guérissent plus», détaille-t-il.
«Ce qui m'a le plus touché, ce sont les dommages psychologiques, c'est plus pernicieux, poursuit-il. Plusieurs ont vu leur couple éclater, d'autres étaient très dépressives, atteintes dans leur féminité. Elles se sentaient flouées, plusieurs étaient très en colère. C'était triste», résume-t-il.
Dédommagement inévitable
Selon cet avocat spécialisé en recours collectif, le manque criant de données publiées par les fabricants sur les risques liés aux implants mammaires a rendu possible un règlement de plusieurs millions de dollars en faveur des plaignantes.
«Les fabricants n'ont pas eu le choix de dédommager les femmes car à l'époque, l'information sur les risques reliés aux implants mammaires était nettement insuffisante. Aujourd'hui, les femmes ont un meilleur accès à l'information sur les complications ce qui rendrait légalement beaucoup plus difficile un recours collectif maintenant», croit Me Yves Lauzon.
En feuilletant un dépliant de mise en garde récemment publié par Allergan, fabricant des implants au gel de silicone Natrelle, Me Lauzon observe une nette différence avec ces mêmes informations publiées avant 1993. «Incroyable, il y a une plus grande quantité d'informations, les fabricants ont retenu des expériences juridiques passées, constate-t-il. Et il y a tout cet effort de marketing», note-t-il.
Les fabricants d'implants ne sont pas les seuls à s'être mis à l'abri d'éventuelles poursuites. En avril 2009, Santé Canada a obtenu un jugement de la Cour Suprême stipulant que le ministère fédéral ne peut être tenu responsable des conséquences subies par les victimes d'implants mammaires au gel de silicone défectueux. La responsabilité incombe donc aux manufacturiers.
Les femmes auraient donc tout intérêt à lire les mises en garde du fabricant, plusieurs nous ont cependant confié ne pas l'avoir fait.
Me Lauzon craint que l'histoire ne se répète. «Près de 20 ans plus tard, la confiance envers les implants est revenue, le marché est aussi grand. Les femmes sont aussi avides de plaire. On retourne à la case départ», se désole-t-il.
* * *
SALINE OU SILICONE?
Nos reportages ont mis en lumière les risques reliés aux implants au gel de silicone, mais selon le chimiste Pierre Blais, des risques similaires se présentent avec les implants à l'eau saline. Des risques tels que:
l'effritement et la rupture de l'enveloppe de l'implant
le durcissement de la capsule

la fuite de la valve

la contamination des liquides

la pression sur les ligaments et les artères mammaires
HISTOIRE DES IMPLANTS CONTROVERSÉS
Milieu des années 40: Premières utilisations de la silicone par des prostituées japonaises.
1962: Les premières prothèses à la silicone développées par Dow Corning sont disponibles au Canada.
Débuts des années 90: De nombreuses porteuses d'implants rapportent de graves problèmes de santé: douleur, fatigue chronique, rupture de prothèse, infection, asymétrie, capsulite, mauvaise cicatrisation, bosses. Au Québec, on évalue à 50 000 le nombre de femmes qui portent des implants.
1992: Santé Canada et la FDA américaine retirent du marché les implants au gel de silicone, sauf pour les femmes qui détiendront une dérogation; 23 965 Canadiennes se sont prévalues de ce droit.
1993: Recours collectifs au Canada et aux États-Unis contre les fabricants d'implants mammaires Dow Corning, Baxter et Bristol-Myers Squibb.
1995: Bristol-Myers Squibb règle à l'amiable et s'engage à verser 28 M$ à 1 800 femmes au Québec et en Ontario, tandis que Dow Corning règle pour 52 M$.
2005: La FDA autorise le retour des implants au gel de silicone.
Octobre 2006: Santé Canada autorise le retour des implants au gel de silicone.

«Les femmes s'empoisonnent à leur insu»
ISABELLE MAHER
LE JOURNAL DE MONTRÉAL
25/10/2011 06h26 
«Regardez votre chirurgien dans les yeux et demandez-lui si les implants mammaires sont sécuritaires», conseille Bonnie O'Hearn à toutes les femmes qui songent à une augmentation mammaire.
La dame de 63 ans est convaincue que les implants mammaires qu'on lui a installés en 1978 lui ont volé sa santé. Depuis, son système immunitaire est à plat et sa vie se résume à une succession de rendez-vous chez le médecin. «Je me sens toujours fatiguée», confie-t-elle.
«Pourtant, un mois après l'augmentation, tout était beau, puis après, une petite bosse s'est formée, un liquide s'échappait de l'enveloppe dans mon système, explique-t-elle. Mes deux seins n'étaient plus pareils.»
Deux ans plus tard, un rapport de biopsie confirme que de la silicone avait migré dans le corps de Bonnie. «Dès les années 1980, j'ai commencé à avoir toutes sortes de petits bobos, je ne savais pas ce que c'était.»
D'autres tests ont démontré qu'elle avait de la silicone sous les aisselles, la cage thoracique et le système sanguin.
«J'avais toujours des maux de dos de plus en plus chroniques. On m'a dit que mes implants suintaient. En 1992, j'ai fait retirer mes implants, mais le mal était fait.»
Soutenir les femmes
Dans les années 1990, Bonnie O'Hearn a fondé une association pour soutenir les femmes qui avaient des ennuis de santé depuis leur augmentation mammaire. Elle a contribué à retrouver des victimes des implants dans le recours collectif contre le fabricant Dow Corning. Bonnie a reçu 15 000 $ à titre de dédommagement.
Aujourd'hui, elle a un peu baissé les bras. «Je n'ai plus d'énergie, plus de voix pour me battre, confie-t-elle. Mais je ne comprends pas pourquoi ces implants sont revenus sur le marché. Les fabricants sont incapables de démontrer qu'ils sont sécuritaires et efficaces.»
Selon Bonnie O'Hearn, les implants mammaires actuels empoisonnent les femmes à leur insu. «Ce qui m'écoeure, c'est que d'autres femmes vont se rendre malades parce que leur plasticien ne leur raconte pas la vérité.»
TAUX DE COMPLICATION
5 ANS APRÈS UNE AUGMENTATION MAMMAIRE
16,7%: réopération
7,6 %: retrait et remplacement de l'implant
4,3 %: rupture de l'implant
3,3 %: contraction capsulaire
7 ANS APRÈS UNE AUGMENTATION MAMMAIRE
30 %: réopération
15,5 %: contraction capsulaire
11,4 %: douleur dans le sein
11 %: retrait et remplacement de l'implant
SOURCE: ALLERGAN -FABRICANT DES IMPLANTS NATRELLE
«Ces cas méritent une enquête»
Inquiété par les révélations du Journal, le Collège des médecins pourrait déclencher une enquête sur le cas des certains chirurgiens.
«Si ces faits rapportés sont véridiques, ces cas méritent une enquête.Est-ce normal que l'on vous mente? La réponse est non», tranche le Dr Yves Robert, secrétaire du Collège des médecins du Québec (CMQ), dont la mission est de protéger le public et d'encadrer la pratique médicale, y compris celles des spécialistes en chirurgie plastique et esthétique.
«Il faut aussi voir pourquoi ces médecins ne divulguent pas les bonnes informations, vérifier s'ils le font sciemment dans le but de tromper le patient et de servir un intérêt commercial. C'est une hypothèse», précise le Dr Robert, qui ne s'est cependant pas montré sur-pris que des chirurgiens se font plutôt rassurants avec une patiente.
«Généralement, le chirurgien voit les avantages», explique-t-il.
L'Association s'étonne
Dans le but d'uniformiser les informations transmises aux patients avant des chirurgies comme l'augmentation mammaire, le CMQ pro-met la publication prochaine d'un guide à l'intention du public en collaboration avec l'Association des spécialistes en chirurgie plastique et esthétique.
«On travaille là-dessus», a confirmé son président, Dr Éric Bensimon, qui s'est dit très étonné d'apprendre que certains confrères livraient une information inadéquate.
«On ne vérifie pas la compétence de nos membres, ce n'est pas notre rôle de le faire», a-t-il indiqué.
Les implants mammaires dangereux, mais de plus en plus populaires.
Les chirurgiens-plasticiens ne disent pas tout, Le Journal leur a rendu visite en simulant une consultation.
Les fabricants de prothèses mammaires se sont mis à l'abri des poursuites.
Les chirurgiens ne disent pas tout
ISABELLE MAHER
JOURNAL DE MONTRÉAL
25/10/2011 06h26 
Malgré les risques que représentent les implants mammaires, des chirurgiens-plasticiens n'informent pas suffisamment leurs patientes des complications possibles, a constaté le Journal en visitant incognito le cabinet de plusieurs d'entre eux.
Muni d'une caméra cachée, le Journal a consulté sept chirurgiens-plasticiens, choisis au hasard, par mi les 110 membres de leur association québécoise. Pendant un mois, l'auteure de ces lignes s'est glissée dans la peau d'une patiente souhaitant obtenir une augmentation mammaire afin de vérifier si ces médecins informent adéquatement les femmes des complications possibles, comme l'exige leur code de déontologie.
Notre constat est pour le moins troublant: bien souvent, des chirurgiens privent les femmes de précieuses informations lorsque vient le temps d'expliquer les risques liés aux implants.
«La Cadillac des implants»
Notre visite la plus consternante a eu lieu dans le cabinet d'un chirurgien montréalais qui a emprunté le ton d'un vendeur.
«Ça, c'est la Cadillac des implants», a-t-il lancé, en affirmant que la rupture d'un implant était impossible, quoi qu'en disent les scientifiques cités dans notre édition d'hier.
«Pour l'allaitement et les mammographies, les implants ne posent aucun problème», a-t-il assuré. Ces affirmations sont démenties par les études publiées dans le dépliant du fabricant qu'il nous a lui-même remis à la fin de la consultation.
Risques minimisés
La question des risques reliés aux implants dérange plusieurs chirurgiens.
Certains tentent de les minimiser, alors que d'autres éludent habilement la question.
«Nous y reviendrons plus tard, laissez-moi d'abord vous montrer les différents modèles d'implants», a indiqué un chirurgien.
À deux reprises, la représentante du Journal a dû insister pour obtenir le dépliant d'informations contenant des statistiques précises sur les complications.
«Les chiffres des fabricants d'implants mammaires, c'est n'importe quoi» a laissé tomber un chirurgien.
Santé Canada
Et les risques de devoir subir une autre intervention chirurgicale après une augmentation mammaire?
Alors que le fabricant Natrelle affirme que cela arrive dans 30 % des cas, sept ans après la chirurgie, un seul médecin a répondu avec précision à la question.
«Les études parlent de 30 %, mais dans les faits je réopère seulement 10 % de mes patientes», a-t-il cependant soutenu.
Pour rassurer notre journaliste, un autre s'est appuyé sur le feu vert accordé aux implants par Santé Canada. Il a toutefois omis de préciser qu'Ottawa leur attribue actuellement le niveau de dangerosité IV, le plus élevé pour un produit disponible au pays.
Vu et entendu
Sur les risques de rupture de l'implant
CHIRURGIEN A: « Ce n'est pas possible que ça arrive, c'est un solide, impossible. »
CHIRURGIEN E: « Toutes les prothèses vont percer, c'est garanti. Le liquide va passer dans vos urines, vous allez faire un flat (crevaison). »
Ce que disent les études:
« Plus l'implant mammaire est vieux, plus il y a risque de rupture. Ce risque passe de 1 % à 16 % entre la première et la dixième année. »
SOURCE: PLASTIC AND RECONSTRUCTIVE SURGERY
Sur les risques de subir des chirurgies subséquentes
CHIRURGIEN C: « J'y arrive...mais j'aime mieux... En fait, euh... Une hémorragie. Mais ce n'est jamais arrivé. L'autre risque c'est une infection, mais ce n'est jamais arrivé. »
Ce que disent les études:
« Il faut s'attendre à subir d'autres interventions chirurgicales après une augmentation mammaire. Ce risque est de 15 % à 17 % au cours des trois premières années et double pratiquement sept ans plus tard ou après une seconde opération. »
SOURCE: LES FABRICANTS D'IMPLANTS MENTOR ET NATRELLE
Sur les maladies causées par la silicone dans le corps
CHIRURGIEN F: « Ce sont des maladies inventées par les avocats américains. »
Ce que disent les études:
« Certaines femmes croient que l'implant mammaire peut causer une maladie systémique, auto-immune ou du tissu conjonctif. Il n'y a, à ce jour, aucune preuve à cet effet. »
SOURCE: SANTÉ CANADA

Des implants dangereux
ISABELLE MAHER
24/10/2011 04h15 
Pendant que le nombre d'augmentations mammaires explose en Amérique du Nord, d'éminents scientifiques interrogés par le Journal sonnent l'alarme. Ils affirment que les implants disponibles sur le marché, au Canada, ne sont pas sécuritaires. À leur avis, les femmes qui les choisissent jouent à la roulette russe.
Cauchemar de milliers de femmes dans les années 1990, bannis par Santé Canada en 1992 et réhabilités, il y a cinq ans, les implants mammaires au gel de silicone soulèvent de vives inquiétudes. Les fabricants d'implants Natrelle et Mentor, les seuls autorisés au pays, prétendent qu'ils ont amélioré leur produit, mais des experts affirment le contraire.
«Ils ont fait quelques petites modifications cosmétiques, mais au final c'est la même technologie, le même produit, les mêmes problèmes qu'avant», affirme Pierre Blais, chimiste et ancien conseiller scientifique pour Santé Canada.
Au cours de sa carrière, l'homme a analysé plus de 16 000 prothèses mammaires retirées du corps des femmes. Aujourd'hui, il dirige Innoval Failure Analysis, sa propre entreprise de récupération d'implants usagés pour fins d'analyses médico-légales.
Selon lui, les implants mammaires actuellement sur le marché représentent encore un risque important, comme ceux bannis il y a 20 ans. Ils engendrent des problèmes de fuites de silicone, de ruptures, de calcification et de contraction capsulaires (sein dur).
«Le problème c'est l'interaction entre un corps étranger et des tissus vivants qui changent continuellement, plaide-t-il. La poitrine est le carrefour stratégique d'un système lymphatique et vasculaire, d'os et de muscles en mouvements, tout ça à quelques centimètres des organes vitaux», détaille le scientifique.
Selon les informations fournies par les fabricants d'implants, la barrière de silicone des nouveaux implants serait plus étanche qu'avant. Le gel à l'intérieur est moins liquide que par le passé et la silicone risque donc moins de s'échapper de son enveloppe, plaident-ils.
Mais ces changements n'impressionnent pas Robert Guidoin, chercheur à l'Institut des biomatériaux du Québec et professeur de chirurgie à la Faculté de médecine de l'Université Laval.
«Ils n'ont toujours pas réussi à stopper les petites molécules de silicone qui passent à travers l'enveloppe de l'implant. Le suintement de la prothèse et l'interaction avec les tissus sont inévitables. Il y a des liquides qui entrent et qui sortent de la prothèse», explique-t-il.
Robert Guidoin, qui a consacré plusieurs années de recherches sur les implants mammaires, déplore que Santé Canada tolère des matériaux sans garantie de sécurité à long terme.
«Les recherches sur l'innocuité du produit sont menées par les fabricants eux-mêmes, qui ne sont évidemment pas impartiaux, dénonce-t-il. Je ne comprends pas que les médecins ne participent pas au développement du produit et que les femmes n'exigent pas de meilleurs implants.»
Malgré nos demandes répétées, Santé Canada a refusé de nous accorder une entrevue sur le sujet. Même refus du côté du fabricant Allergan qui produit les implants Natrelle de même que chez Johnson et Johnson qui fabrique les prothèses mammaires Menthor. «Nous préférons nous tenir loin des médias», a candidement avoué un représentant de l'entreprise.
Santé Canada a attribué une classe IV aux implants mammaires au gel de silicone, soit le niveau de dangerosité le plus élevé pour un produit disponible au pays.
De plus en plus populaire
Jeanne est passée sous le bistouri, en juin dernier, avec la complicité de ses parents. «Ma fille, si ça peut te rendre heureuse, je vais la payer ton augmentation mammaire», lui a dit son père. La jeune étudiante de 20 ans a ainsi pu troquer un soutien-gorge de taille A pour remplir généreusement une taille D. «Le bonheur!», jure-t- elle.
Elles sont de plus en plus jeunes et nombreuses à subir une augmentation mammaire. La popularité de cette intervention explose littéralement chez nos voisins américains où près de 320 000 femmes se sont fait installer des implants en 2010, soit une hausse de 214% depuis 1997.
Chez nous, aucune donnée similaire n'existe, mais le président de l'association qui regroupe les chirurgiens québécois estime à environ 30 000, le nombre de Canadiennes qui ont subi ce type d'intervention chirurgicale l'an dernier, soit plus de 7000 Québécoises.
«Nos chiffres représentent environ 10 % de ce qui se passe aux États-Unis, mais il y a une forte augmentation chez nous aussi», confirme Dr Éric Bensimon.
«La poussière est retombée depuis les recours collectifs, les femmes ont moins peur des prothèses et il y en a beaucoup plus qu'avant qui optent pour une augmentation, surtout les jeunes», se réjouit un chirurgien plasticien.

Implants: principaux risques possibles
ISABELLE MAHER
24/10/2011 04h27 

Principaux risques possibles
Selon Santé Canada
- déformation
- infection grave
- dissolution de matériaux toxiques*
- formation de rides ou de plis
- complique la mammographie
Selon la Food and drug administration (FDA)
- chirurgies supplémentaires avec ou sans retrait de l’implant
- presqu’impossible d’éliminer les fuites de silicone
- fuites de silicone peuvent causer des grumeaux (dans le sein ou ailleurs dans les tissus, le plus souvent la paroi thoracique, l'aisselle ou le bras)
- le silicone pourrait passer à travers l’implant vers le lait maternel*
- prévenir les ruptures en passant un examen d’imagerie par résonance magnétique (IRM) tous les 2 ans
- perte de sensibilité
Selon Santé Canada et la Food and drug administration (FDA)
- maladie du système nerveux, osseux ou autre*
- douleur
- difficultés à allaiter
- rupture silencieuse de l’implant
- maladie des tissus entre les organes*
- infection grave
- contraction capsulaire (cicatrice qui se forme autour de l’implant)
- maladie du système immunitaire*
- non scientifiquement prouvé
Ce qui a changé
- la forme est plus sphérique
- l’enveloppe de certains modèles est opaque et texturée
- la chimie de l’enveloppe aurait été modifiée
- le gel est plus cohésif
- les quantités de composantes du gel varient
- la dimension de la valve a augmenté
- la polymérisation serait améliorée
Ce qui n’a pas changé
- le suintement de la silicone à travers l’enveloppe
- les catalyseurs (platine et étain) seraient les mêmes
- la rupture de l’enveloppe est toujours possible
- la silicone peut toujours migrer dans le corps
SOURCE: FOOD AND DRUG ADMINISTRATION (ÉTATS-UNIS) - SANTÉ CANADA, ROBERT GUIDOIN ET PIERRE BLAIS, SCIENTIFIQUES SPÉCIALISTES
SYLVIE* / 52 ANS
QUAND LE SEIN DEVIENT DUR COMME UNE ROCHE
Complication: contraction de l’enveloppe capsulaire autour de l’implant mammaire.
Pendant les trois années qui ont suivi son intervention chirurgicale, Sylvie a enduré des seins enflés, rouges et douloureux. Elle a dû consulter trois chirurgiens avant d’obtenir un diagnostic de capsulite. Ce dernier lui a retiré ses premiers implants pour lui en remettre de nouveaux à ses frais. Elle avait perdu confiance au premier chirurgien qui n’a jamais su détecter la capsulite et refusait de la réopérer avant un an.
«Je me revois choisir un chirurgien à l’aveuglette. Il ne m’a jamais parlé des risques et même s’il l’avait fait, j’avoue que je ne l’aurais pas trop écouté. Les femmes devraient poser plus de questions. Je sais maintenant que ce n’est pas une opération banale. Si c’était à refaire, je m’informerais plus. Il y a des risques et des conséquences... J’ai été un peu nounoune.»
LOUISE* / 63 ANS
DEUX OPÉRATIONS, DEUX DÉSASTRES
Complications: seins durs et douloureux, implants perforés, fuite de silicone et asymétrie mammaire.
Après une première augmentation mammaire en 2004, les seins de Louise demeurent durs, enflés et très douloureux. Tout en refusant de la voir, son chirurgien tente de la rassurer en lui disant que c’était normal et qu’elle devait se faire des massages. Pendant des mois, la douleur intense ne s’est pas atténuée, mais son chirurgien lui laissait entendre qu’elle se plaignait probablement pour rien. Lorsqu’il a finalement accepté de l’examiner, ce dernier a constaté que les implants étaient percés. Un test a démontré que la silicone fuyait des deux côtés. Son chirurgien lui propose alors de remplacer les implants.
Il m’a dit: « Ne vous inquiétez pas, je vais vous rendre très belle ». «Moi je voulais juste qu’il me rende normale! La seconde intervention chirurgicale a été un échec, il m’a ratée. Je me suis retrouvée avec un sein plus petit et plus haut que l’autre. Plus question que je le laisse me réopérer. Psychologiquement et sexuellement, j’en suis restée très affectée.»
* NOMS FICTIFS

19 comments:

  1. Merci pour ce dossier complet concernant les implants mammaires pour agrandir le volume des seins. En fait, l'opération d'augmentation mammaire est très répandue ces jours et il existe deux options pour augmenter les seins : soit par insertion des prothèses mammaires, soit par lipofilling mammaire ou injection de graisse dans les seins.

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